Ce matin, la petite Norah n'a pas du tout envie de quitter la chaleur de ses draps pour débuter une autre journée faite de repas avalés en quatrième vitesse, de dictées et de tests de mathématiques. C'est donc avec un bonheur immense qu'elle accueille le premier tapis blanc tissé par la saison hivernale ainsi que la demande de sa mère, qui lui demande d'aller acheter du lait au magasin du coin.
À l'aube de la vingtaine, Noah, Joyce et un narrateur non identifié quittent leur lieu de naissance pour entamer une longue migration. Fraîchement débarqués à Montréal, ils tentent de prendre leur vie en main, malgré les erreurs de parcours, les amours défectueuses et leurs arbres généalogiques tordus. Ils se croient seuls; pourtant, leurs trajectoires ne cessent de se croiser, laissant entrevoir une incontrôlable symétrie au sein de leurs existences.
Pauvre Hope Randall : elle est née dans une famille où chaque membre reçoit sa propre vision de la fin du monde, accompagnée d’une date précise, différente pour chacun. De quoi alimenter plus d’un manuel d’histoire de la psychiatrie. Prévenue que l’apocalypse aurait lieu à l’été 1989, sa mère a cherché à fuir son destin en Lada, pour échouer à 1200 kilomètres de Yarmouth. Parties pour l’Ouest, mère et fille n’ont d’autre choix que d’attendre l’inévitable dans le bas du fleuve.
Depuis 2006, Nicolas Dickner signe dans les pages de l'hebdomadaire Voir la chronique «Hors champ». Il y traite avec humour et (im)pertinence de l'univers sauvage du livre et disserte sur les moeurs des lecteurs et des auteurs. En tout, un peu plus de 200 chroniques ont été publiées. 52 chroniques «à emporter» ont été sélectionnées pour ce recueil.